Une année après le premier échange sur ce thème, Watch Africa Développent a organisé une deuxième conférence-débat ce jour 26 mai à l’hôtel l’Amitié, sur cette même thématique qui fait l’actualité du monde. Vif échanges et débat sont au cœur de cet évènement qui a vu la participation de plusieurs partenaires dont la CNPCIC et l’AAZES qui ont soutenu le projet jusqu’à son aboutissement.

Le panel

Il est composé de Quatres membres apte à la question de l’énergie ayant rendu fluide le débat à savoir :

  • Djerassem Felix (Directeur Administrative et Législatif du conseil national de transition) ;
  • Abdelhamid Issa Hassan (Ingénieur d’Etat et expert en énergie) ;
  • Ousmane Djougourou (Directeur General de l’AAZES) ;
  • Guidimti Abraham (Expert-comptable agréé CEMAC)

Mot d’ouverture, Watch Africa Development et ses partenaires

Comme mot de bienvenu pour la séance, le President Directeur Général de Watch Africa Development initiateur du projet Mr. Nadjimbaidje Mbaihornom Judicael a été profond en seulement quelques mots que nous pouvons retenir:”Il n’ya pas de developpement sans énergie

Dr Mallaye présentant  brièvement la CNPCIC dans son mot d’ouverture, apprécie au nom de la CNPCIC le projet et extériorise le plaisir qu’elle éprouve chaque fois qu’elle peut accompagner des évènements pareils avec des thèmes d’actualité comme l’énergie.

  1. Ousmane Djougourou, Directeur Général de l’Agence d’administration des zones économiques spécialises(AAZES), tire à boulets rouges sur la SNE (Société Nationale distributrice de l’électricité au Tchad) Il affirme que la SNE a échoué et continue de s’écrouler à cause des personnes de mauvaise foi qui mettent en avant leurs intérêts personnels au détriment de l’Intérêt Général. « Par exemple, la fraude peut être bannie en instaurant des compteurs intelligents de nouvelles générations. Ils peuvent détecter la fraude, mais personne ne veut le faire pourtant les moyens ne manquent pas », dit-il. Selon lui, il y a plus 10 sources d’énergie, « dommage au Tchad, nous utilisons la plus chère ».

 

Dr. Abdelhamid Issa Hassan, enseignant-chercheur et expert en énergie affirme dans sa présentation que plus la démographie n’est croissante, plus la demande ne croît aussi. « L’accès à l’électricité au Tchad est de 6,4%, ce qui est inférieur à la demande », dit-il. Selon lui, le Tchad dispose de tous les atouts, de l’éolien dans la partie septentrionale, de la chaleur provenant du soleil qui peuvent apporter des solutions définitives pour l’accès à l’énergie, mais plusieurs contraintes ne permettent pas de résoudre le problème, a-t-il expliqué. « Nous avons une dépendance aux énergies fossiles, précisément du gasoil, un coût de production du kWh élevé à 218 FCFA, un faible taux d’accès à l’électricité dans le milieu rural qui est de 0,6%, la vétusté des groupes électrogènes, les branchements clandestins, la prise en charge des cadres administratifs, etc. », a-t-il dit. A cela, Dr Abdelhamid ajoute des contraintes juridiques comme le manque des textes juridiques pour libéraliser le secteur, pas de concurrence, etc. L’expert a proposé des solutions. « Le Tchad dispose des ressources énergétiques, fossiles et renouvelables qui pourraient être exploitées afin de satisfaire ses besoins énergétiques (pétrole et solaire) ». Il ajoute aussi que la disponibilité et l’accès à l’énergie doivent être à bas prix pour la population. Et doit être la priorité des priorités de la politique gouvernementale.

 

  1. Félix Djerassem, expert des questions énergétique, a fait sa présentation sur les solutions. Selon lui, l’État tchadien doit créer une 24e province qui sera dédiée spécialement au solaire et la photovoltaïque comme celui du Maroc. « L’expertise marocaine nous permettra de sortir de cette crise qui perdure », a-t-il confié.

Mr. Abraham Guidimti expert-comptable a L’ITIE a présenté son département et espère à l’avenir de L’ITIE que de se focaliser sur les industries extractives, elle intègrera en son sein une équipe qui va s’occuper de l’énergie que produise les industries extractives pour mieux pallier aux problèmes de l’Energie au Tchad a l’avenir.

Les échanges furent très intéressants entre l’assistance (toute catégories confondues) et le panel ; mais pris par le temps, le modérateur s’est tenu de lever la séance. C’est avec une photo de famille et un déjeuner que la conférence pris fin et le rendez-vous est pris pour l’année prochaine.

La conférence en image