Au centre de nos vies depuis plusieurs décennies, internet n’est plus seulement le lieu d’échanges rapide d’informations mais un véritablement marché qui en Afrique, tarde à produire du fric.

Généralement cités parmi les pays les moins avancés au monde dans le domaine de l’entreprenariat, les économies des pays africains restent en grande partie dominées par le les activités du secteur informel. Parmi ces activités, l’on recense le e-commerce qui pour la majorité des pays d’Afrique ne connait pas encore de législation.

Or avec l’avancé d’internet et le numérique, le e-commerce s’est développé au fil des années.  Dans l’informel, l’activité se résume pour le moment aux publications de marchandises sur les réseaux sociaux tels que Facebook ou Instagram. De l’autre côté le client intéressé peut passer la commande et se faire livrer. Pour la majorité des cas, le règlement de la facture se fait à la livraison.

Pour les cas formels de E-commerce,  le processus n’est pas si simple. Il est question pour le client d’aller sur la plateforme, d’ajouter des produits dans son panier, le valider et payer le montant au commerçant. La paie se fait également en ligne via des plateformes de paiement tel que PayPal.

Le marchand quant à lui, grâce à une interface d’administration, contrôle les commandes et  gère les stocks. Cette méthode de commerce en ligne implique forcement les échanges des données informatisées, des transactions électroniques, les paiements par cartes bancaires. Mais ouvrir un commerce en ligne voudrait dire respecter les lois liées à la vente par correspondance et les lois concernant les sites internet. A cela, s’ajoute les obligations vis-à-vis de la chambre de commerce et des impôts. Rares sont les acteurs du E-commerce en Afrique qui se soumettent aux formalités liés au E-commerce.

Non seulement cette pratique handicape non seulement l’économie mais occasionne également les actes de cybercriminalité. Notons également l’insatisfaction des clients face à leur achat due à la publicité mensongère et de la contrefaçon.

L’une des entreprises connues comme étant formellement établie dans le E-commerce en Afrique est Jumia. Cette entreprise est l’une des plateformes africaines de E-commerce les plus prisés, avec les pays comme le Nigéria où l’activité est presque entrée dans les habitudes des habitants. Toutefois, ce n’est pas toujours le cas dans d’autres pays, notamment au Cameroun, où Jumia a cessé ses activités en novembre 2019.

Comme difficultés évoquées par l’entreprise, les habitudes des consommateurs. Dans un communiqué publié au temps de son départ, Jumia déclare que « Nous sommes arrivés à la conclusion que notre portail transactionnel tel qu'il est géré aujourd'hui n'est pas adapté au contexte actuel au Cameroun ».

Malgré toutes ces difficultés, investir dans le E-commerce peut être avantageux. Vendre en ligne s’est exposer sa marchandises partout et à tout moment; avec le commerce en ligne, vous avez la capacité de traitement d’un grand nombre de commande ; vous pouvez vous développer rapidement, la capacité d’employer un nombre restreint.  Voilà entre autres quelques avant du E-commerce.

Le e-commerce serait en train de révolutionner la façon dont les affaires se font tant au niveau  locale que mondiale. Les entreprises et institutions l’utilisent déjà pour l’expansion de leurs activités. Cependant sur le plan général en Afrique, la fluidité du réseau internet et des outils de la nouvelle technologie de l’information et de la communication(NTIC), constituent un frein pour le développement du E-commerce. Soulignons qu’un véritablement développement des activités de E-commerce en Afrique, nécessite une législation en la matière et des outils adaptés.

NOELLE YANYABE et Axel Amana